Hidradénite suppurée : évaluation des pratiques des dermatologues à la suite de la publication des recommandations françaises - 20/11/21
et
Groupe thématique HS France de la SFD
Résumé |
Introduction |
L’hidradénite suppurée (HS) est une dermatose inflammatoire chronique, dont le degré de gravité varie selon les patients et la durée d’évolution de la maladie. Elle est réputée avoir un fort impact sur la qualité de vie des patients. Le nombre d’études évaluant les traitements disponibles reste limité, et leur qualité méthodologique discutable. C’est dans ce contexte que la Société française de dermatologie, via son Centre de Preuve, a émis en 2019 les premières recommandations françaises de prise en charge de l’HS. Cette étude avait pour objectif d’évaluer les pratiques de prescription des dermatologues français suite à la publication de ces recommandations.
Matériel et méthodes (ou observation(s) si cas clinique(s)) |
L’ensemble des dermatologues inscrits à la Société Française de Dermatologie (SFD) et/ou à la Fédération Française de Formation Continue et d’Evaluation en Dermatologie-Vénérologie (FFFCEDV) ont été contactés par mail du 19 mai au 9 juin 2021 afin de répondre à 3 cas cliniques illustrant les 3 stades de sévérité de l’HS selon le score de Hurley (I, II et III), rédigés par un panel d’experts issus du groupe thématique « HS France » de la SFD. Les praticiens devaient répondre à des séries de questions portant sur la gradation de la sévérité de la maladie, sur le traitement d’attaque des poussées, sur le traitement d’entretien, sur le traitement chirurgical, et sur les traitements adjuvants possibles. Une note sur 100 était attribuée à chaque répondeur, sur la base de réponses issues des recommandations.
Résultats (si adapté) |
Un total de 120 dermatologues a répondu au questionnaire ; 88 % (n=106) d’entre eux avaient pris connaissance des recommandations au préalable. Les répondeurs étaient majoritairement des femmes (80 %), avec un exercice libéral (52,5 %). Les différentes tranches d’âge étaient représentées de manières similaires (33 % pour les moins de 35 ans, 31 % pour les 35–55 ans, 35 % pour les plus de 55 ans). Parmi les dermatologues ayant pris connaissance des recommandations, 88 % (n=94) rapportaient s’y référer souvent, et 76 % (n=81) affirmaient que ces recommandations avaient influencé leur pratique. Les notes du groupe de dermatologues ayant lu les recommandations étaient supérieures à celles du groupe ne les ayant pas lu (59,8/100 contre 52,7/100, p=0,00472, test de Student).
Discussion |
Nos résultats suggèrent une adhésion aux recommandations avec des pratiques de prescription proches des stratégies proposées par les recommandations. Cette étude a des limites : résultats reflétant des intentions et non de véritables prescriptions, probable biais de recrutement (les sujets ayant répondu étant possiblement les plus concernés par le formation continue). Ce travail confirme la nécessité et l’importance de proposer des recommandations aux dermatologues pour les aider dans leurs pratiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hidradénite suppurée, Recommandations, Thérapeutique
Plan
Vol 1 - N° 8S1
P. A95 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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